Arnaques immobilières, l’enquête de l’ADIL Paris
Dans une zone où il y a une demande d’immobilier plus élevée que l’offre, le nombre de personnes désespérées et vulnérables aux arnaques immobilières augmente. C’est le cas de Paris, où l’ADIL 75 a mené une enquête pour recenser les différents procédés frauduleux.
Les locataires, premières victimes des arnaques immobilières
Les arnaques à la vente de biens immobiliers sont nombreuses et aux techniques très variées mais les premières victimes sont les locataires, surtout dans une zone saturée en demande comme Paris.
Les plus touchés par ces pratiques illégales sont les locataires pressés de trouver un logement, les familles monoparentales, les étudiants et les étrangers qui se voient imposer des conditions intenables pour des biens à la qualité au-dessous de la moyenne. Les étudiants et les étrangers sont les plus exposés aux vendeurs de sommeil, aux minuscules studios insalubres, et aux micro-surfaces. Même si le gouvernement a voulu limiter ces pratiques, le sénat a refusé de surtaxer les loyers abusifs.
Tout un arsenal frauduleux
L’enquête de L’ADIL 75 a révélé les pratiques frauduleuses les plus courantes. L’une des plus répandues et la vente des listes de logements par les “vendeurs de listes” qui se présentent souvent comme des “agences immobilières sans frais” et réclament un paiement d’avance pour l’obtention d’une liste de logements mis en locations. Des listes souvent dépassées car rarement mises à jour. Les étudiants et les étrangers sont les plus touchés par cette pratique, ils paient parfois jusqu’à 300 euros pour une liste en grande partie inutilisable.
Les arnaques aux mandats cash sont aussi fréquentes selon l’enquête. Ce sont des centaines de personnes, encore des étudiants ou des étrangers pour la plupart, qui sont poussés à payer des cautions ou des réservations par mandat cash pour voir par la suite leur “propriétaire” disparaître avec l’argent.
Les étudiants et jeunes locataires sont les plus exposés au diktat de certains propriétaires indélicats qui leur imposent parfois de mettre le bail au nom d’un garant qui est souvent un des parents. Cette mesure empêche le jeune locataire de profiter des aides au logement.
Les frais supplémentaires sont aussi dénoncés par cette enquête, ils sont réclamés par les propriétaires de façon illégale, comme les frais de relance, quittance et autres frais relatifs à l’état des lieux.
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